Chaque photographie de la série “Blueprint” (2024) de Stijn Cole combine deux images de la même vague, séparées par une fraction de seconde. La première image est imprimée en monochrome bleu au dos du cadre et la seconde, imprimée en noir et blanc sur le plexiglas, flotte quelques centimètres devant elle. Dans cette perception stratifiée de la force expressive des vagues, la position du spectateur détermine la composition de l’œuvre grâce au faible espace qui sépare les deux images. Pour cette installation, Cole a photographié la mer de part et d’autre des côtes belges et britanniques. Les lieux sont montrés dos à dos, illustrant la géographie des deux points de vue. Sur chaque côte, l’artiste a également pris une photographie comme points de départ de deux peintures abstraites. Ces Colorscapes représentent la palette de couleurs d’un moment déconstruit en 256 teintes et incarnent ainsi la clarté et l’obscurité.

La pratique multidisciplinaire de Cole étudie sur la relation entre l’artiste et sa position dans le paysage. Grâce à un processus impliquant à la fois des formes d’art analogiques et numériques, Cole travaille souvent avec les variations du temps et de la lumière sur un environnement donné. En combinant ces états modifiés de la nature dans des compositions uniques, Cole parle de moments insaisissables et grandioses créés à partir de points singuliers.

Cole a présenté son travail dans de nombreuses institutions internationales et fait partie des collections belges du BPS22 à Charleroi, du S.M.A.K. et du M.S.K. à Gand, du Musée d’Ixelles et de la Collection Belfius à Bruxelles, entre autres. En 2017, il a été invité pour une résidence internationale à la Casa Wabi (MX). Son travail est actuellement exposé à Belfius Art Collection à Bruxelles (BE) et il a participé à l’édition 2023 du festival photo Alt.+1000 dans le Jura (CH).

Depuis 2017, la galerie Irène Laub présente plusieurs générations d’artistes belges et internationaux. Ces expositions sont soit des monographies pour offrir une immersion au cœur de leur pratique, soit réunies autour de thématiques liées au paysage, à l’architecture et aux identités intimes ou politiques. Les artistes représentés proposent un large éventail de médiums. La galerie est conçue comme un espace d’expérimentation qui leur permet de tester les limites de leur discipline, en interrogeant la nature physique de l’œuvre et sa relation à l’espace, ou en explorant la pertinence de leurs créations dans la sphère sociale. Notre initiative cherche à promouvoir un dialogue fructueux entre les artistes, les conservateurs et les institutions.