Installations, images fixes et en mouvement
21-26 octobre 2025

Pour sa quatrième édition, du 21 au 26 octobre, OFFSCREEN s’installe dans un nouveau lieu exceptionnel, La Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière. Après deux éditions au Grand Garage Haussmann et sa toute première édition à l’Hôtel Salomon de Rothschild, OFFSCREEN 2025 investira de nouveau un monument architectural unique.

La Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière. Hôpital Pitié-Salpétrière, AP-HP - Photo Lympa Architectures

Haut lieu des interventions in situ dans les années 1980 et 1990 — avec des installations signées Anselm Kiefer, Bob Wilson et Lucinda Childs, Bill Viola, Nan Goldin ou encore Christian Boltanski dans le cadre du Festival d’Automne — la Chapelle de la Salpêtrière reste à redécouvrir.

La Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière fut à l’origine conçue par Louis Le Vau, architecte du roi Louis XIV. Décédé avant la fin du chantier, c’est Libéral Bruant — à qui l’on doit notamment l’Hôtel des Invalides et Notre-Dame des Victoires — qui en acheva la construction. Monumentale, la Chapelle adopte un plan en croix grecque, avec quatre nefs et quatre chapelles disposées autour d’un espace central coiffé d’un dôme octogonal percé de fenêtres et d’un oculus, laissant passer la lumière.

La Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière. © Joseph Jabbour

Avant de devenir un hôpital, l’Hôpital Pitié-Salpêtrière AP-HP fut au XVIIe siècle un hospice, servant de centre de détention pour les femmes dites “déviantes”. Au XIXe siècle, il se transforma en établissement médical spécialisé dans les maladies neurologiques et mentales. Toujours centrée sur les femmes jugées « folles ou incurables », l’institution devient alors un terrain d’expérimentation pré-psychiatrique pour Philippe Pinel et Jean-Étienne Dominique Esquirol : agents vésicatoires, purgatifs, vomitifs, bains glacés ou brûlants, saignées…

La Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière. © Joseph Jabbour

À la fin du XIXe siècle, Jean-Martin Charcot y mena ses célèbres études sur l’hystérie et l’hypnose, donnant lieu à une vaste documentation photographique des symptômes physiques de l’hystérie, analysée dans le texte de référence de Georges Didi-Huberman, L’Invention de l’hystérie (1982).