À OFFSCREEN, Lita Albuquerque présente “The Washington Monument Project : The Red Pyramid”, un triptyque unique de photographies et une sculpture en cuivre et pigment, réanimant la performance éphémère réalisée par l’artiste en 1980 sur le National Mall à Washington, DC. Pour la Conférence internationale de la sculpture, l’intervention de l’artiste a transformé l’iconographique Washington Monument, symbole de la force impériale, en une ode à un autre type de pouvoir : cosmique, spirituel et intemporel. Un diaporama inédit d’images de l’œuvre et de son processus complète la présentation, ainsi que de la documentation et des dessins qui permettent de mieux comprendre l’impact féministe pionnier d’Albuquerque sur l’histoire du Land Art.

Pour créer cette œuvre spécifique, Albuquerque a creusé des tranchées triangulaires dans la terre à l’ouest, au nord et à l’est de l’obélisque du Washington Monument. Elle a consulté l’astrophysicien Donald Goldsmith pour obtenir ses calculs afin de géolocaliser les heures et les lieux précis des intersections, de sorte que son installation en terre soit parfaitement alignée avec l’ombre de la structure massive. Elle a rempli les tranchées de pigments naturels, selon une technique qu’elle avait déjà commencé à utiliser dans ses œuvres terrestres, notamment dans le désert de Mojave et sur la ligne d’horizon de Malibu, qui a été récemment reconstruite cette année.

Lita Albuquerque est une figure majeure des mouvements Land Art et Light & Space. En 2024, elle a organisé une grande exposition à la galerie Patinoire Royale Bach qui a présenté son Land Art en intérieur pour la première fois en Europe. Elle est née en 1946 à Santa Monica, en Californie, et a passé son enfance en Tunisie, à Paris et aux États-Unis. Parmi ses principales expositions récentes, citons la rétrospective Light and Space à Copenhagen Contemporary Denmark (2021), Groundswell : Women of Land Art, au Nasher Sculpture Center, Dallas, Texas, États-Unis (2023), et la Biennale de Venise. Elle a représenté les États-Unis lors de la 6e édition de la biennale du Caire, où elle a remporté le premier prix. Elle a reçu le prix « Distinguished Women in the Arts » du MOCA, ainsi que trois prix « Art in Public Places » du NEA, une bourse individuelle du NEA, une bourse de la Fondation Civitella Ranieri, et bien d’autres distinctions. Ses œuvres font partie de nombreuses collections importantes, dont le Metropolitan Museum of Art, le Getty Trust, le Whitney Museum of American Art, le LACMA et le MOCA.

La galerie La Patinoire Royale Bach représente des artistes contemporains majeurs tels que Lita Albuquerque, Alice Anderson, Joana Vasconcelos, ou encore les Estates de Carlos Cruz-Diez et de Marthe Wery. Dans un bâtiment historique classé du quartier Saint-Gilles à Bruxelles, La Patinoire Royale Bach propose des expositions monographiques dans sa Nef emblématique, espace muséal de 1000 m2, ainsi que dans deux autres espaces d’exposition : la Verrière, et la Project Room, dédiée à des propositions invitées et des artistes émergents. La galerie a été fondée en 2015 par Valérie Bach.