Le polyptyque de Lukas Hoffmann intitulé “Bronx River Avenue” (2016), un assemblage de six grands panneaux mesurant au total 181,5 cm sur 723 cm, est une expérience de marche à travers le temps, l’espace et les matériaux. Le point de vue frontal plonge le regard du spectateur directement dans l’image presque tactile de la surface, faisant disparaître le sujet derrière sa représentation. L’exploration des textures - ce que l’artiste appelle les aspects « granuleux » d’un objet, d’une personne, de la végétation ou d’un paysage - fait partie intégrante de ses recherches photographiques. Capter les subtilités du changement, souvent à peine perceptible mais continu dans le temps, révèle la magie des moments inattendus et fugaces. Là encore, la temporalité est au cœur du travail d’Hoffmann ; elle est aussi, selon lui, au cœur du médium lui-même.

L’œuvre d’Hoffmann a fait l’objet de nombreuses expositions personnelles et il a également participé à de nombreuses expositions collectives, notamment au Centre Pompidou. Ses œuvres figurent dans les collections du Centre Pompidou, du Centre national des arts plastiques, du Frac Auvergne, de la Fondation Hermès, du Crédit Suisse, de la Banque Vontobel, de SwissRe et de Neuflize Vie, ainsi qu’au Musée de l’Élysée à Lausanne. Lukas Hoffmann vit et travaille à Berlin.

La Galerie C a été fondée en 2011 à Neuchâtel (Suisse) par Christian Egger. Neuf ans plus tard, en septembre 2020, un deuxième espace d’exposition a ouvert ses portes à Paris, au cœur du Marais. Conçu comme un projectspace, ouvert sur la rue, modulable et flexible. Travaillant en étroite collaboration avec les artistes, la galerie vise à rompre avec la notion de galerie en tant qu’espace élitiste, en proposant au contraire un lieu de soutien, de découverte et de partage avec le public et en créant un lien entre différentes typologies de collectionneurs, d’institutions et d’amateurs d’art. Privilégiant une approche littérale et poétique de la manière de montrer l’art, la Galerie C conçoit des expositions curatoriales avec sa propre équipe, convaincue que c’est la meilleure manière de défendre les œuvres des artistes, mais aussi d’en parler et d’écrire à leur sujet.