Installations, images fixes et en mouvement
16-20 octobre 2024

Gordon Matta-Clark, Dennis Oppenheim
par Montrasio Arte

L’Artiste

Dans une présentation inédite en duo, l’artiste novateur Gordon Matta-Clark est présenté en dialogue avec Dennis Oppenheim. Une vidéo peu exposée de 1969 montre les deux artistes en train de travailler sur “Beebe Lake Ice Cut” (1969), l’une des « coupes » caractéristiques d’Oppenheim, lors de l’exposition Earth Art à Cornell, où Matta-Clark était l’étudiant assistant d’Oppenheim. La vidéo marque le début d’une exploration des liens entre les pratiques de ces deux artistes, qui ont tous les deux utilisé l’espace négatif dans leurs interventions sur l’environnement. La présentation comprend d’autres œuvres de Matta-Clark (“Infraform”, 1973) et d’Oppenheim (“Ground System” I et II, 1968) afin d’explorer l’influence mutuelle de leur collaboration sur leurs pratiques artistiques.

Gordon Matta-Clark (New York 1943 - New York 1978) est principalement connu pour ses « découpages de bâtiments ». L’artiste américain découpe et sculpte des structures abandonnées sur le point d’être détruites, notamment des maisons de banlieue dans le New Jersey et dans la périphérie de New York (“Splitting”, 1974, “Bingo”, 1974), ou dans le centre de Paris (“Conical Intersect”, 1975), ainsi que des architectures industrielles (“Day’s End”, 1975) ou des bâtiments commerciaux (“Office Baroque”, 1977). Le geste de couper fait office de métaphore, offrant à la fois une analyse critique et une protestation contre la culture, dépassant le cadre de l’architecture pour s’adresser à la société dans son ensemble. L’œuvre désormais canonique de Matta-Clark a été largement exposée, notamment dans le cadre de rétrospectives majeures au Jeu de Paume, au Whitney et au Museum of Contemporary Art de Chicago. Ses œuvres font partie de collections telles que celles du Guggenheim, du Centre Pompidou, du Metropolitan Museum of Art et d’autres.

Dennis Oppenheim (Electric City 1938 - New York 2011) a travaillé dans les années 1960 à l’intersection du Land Art, du Body Art, de la vidéo et de la performance et était très connu pour ses « découpes », souvent réalisées dans des champs enneigés ou des prairies verdoyantes. Dans les années 1970, il crée des installations qui remettent en question la nature du processus artistique, le moi et le concept de représentation. Dans les années 1980, il utilise l’iconographie des machines à grande échelle dans ses sculptures comme métaphore du processus de pensée. Dans les années 1990, il développe des métaphores à partir de formes communes altérées. Alors qu’Oppenheim commence à construire des œuvres publiques permanentes de plus grande envergure, son art devient architectural de par son échelle et sa vision. Il a exposé au MoMA PS.1, au MAMCO, au Whitney, au MAM Paris et dans de nombreux autres grands musées.

La Galerie

Fondée à Monza en 1939, la galerie Montrasio Arte s’est depuis longtemps engagée à organiser des expositions qui non seulement présentent le travail d’artistes historiques et contemporains, mais qui offrent également des aperçus critiques et des perspectives nouvelles sur leurs parcours artistiques souvent méconnus. En encourageant des dialogues dynamiques entre différentes générations, la galerie cherche continuellement à remettre en question les récits conventionnels et à susciter un nouveau discours artistique. Montrasio Arte a joué un rôle de pionnier en 2007 en créant le Harlem Studio Fellowship, un programme de résidence d’artistes basé à New York. La collaboration de la galerie avec d’éminents musées et institutions nationaux et internationaux, ainsi qu’avec les héritiers et les successions d’artistes, est complétée par son travail important en tant que maison d’édition sous le nom de Montrasio Arte Edizioni.

Information

Via di Porta Tenaglia, 1
20121 Milano MI
Italy